Bien choisir son petit déjeuner…..

Le petit déjeuner est très souvent un repas « à part », car les habitudes ou les croyances nous poussent souvent à faire des choix inadaptés.

Certains le considèrent comme un repas privilégié, alors que d’autres le zappent carrément…

Quoiqu’il en soit, le petit déjeuner devrait répondre à certains critères « santé », au‐delà des goûts, des habitudes ou des croyances…

Un des critères « santé » très important, est que le petit déjeuner ne devrait pas provoquer de chahut au niveau de la glycémie et de l’insuline…Or que font la plupart : ils prennent un petit déjeuner « dessert » : du pain blanc, des biscottes, de la brioche, des viennoiseries, de la confiture, du miel, des céréales trafiquées, du yaourt, des jus de fruits….C’est exactement ce qu’il ne faut pas faire !

Pourquoi ? Parce qu’avec un tel petit déjeuner, vous faites flamber votre glycémie, et avec elle l’insuline. Or on sait aujourd’hui que les montagnes russes de glycémie et d’insuline sont des facteurs de risque pour l’apparition de maladies métaboliques comme les maladies cardiovasculaires, le diabète ou le cancer. Même si la production d’insuline est nécessaire, il faut éviter à tout prix qu’elle soit trop importante, et surtout le matin…


Désolée pour les becs sucrés, mais le petit déjeuner doit être protéiné, gras et salé, avec un index glycémique le plus bas possible ; un petit déjeuner qui ne va pas mettre la chaudière en route dès le matin et qui ne vous fera pas compulser pour du sucré toute la journée. Un petit déjeuner doit vous apporter de l’énergie « à diffusion lente », doit vous permettre d’arriver au repas de midi avec beaucoup de sérénité, sans coup de pompe et sans fringale irraisonnée.

Mis à part quelques cas (des personnes qui peuvent puiser facilement dans leurs réserves, mais qui auraient tout aussi bien pu jeûner…), en général avec un petit déjeuner sucré, on ne tient pas jusque midi, voire 11H, d’où obligation d’une collation, bien souvent sucrée elle aussi…ce qui peut refaire flamber la glycémie et l’insuline, à votre insu bien sûr ! Alors qu’avec un petit déjeuner protéiné et gras, rien de tout cela !

Ne me dites pas : « mais qu’est‐ce que je peux manger alors ? (si pas de pain blanc, confiture, jus de fruits…). Mais plein d’autres choses, voyons ! Le choix ne manque pas, à condition de respecter la règle de base : un petit déjeuner qui ne fait pas monter la glycémie au sommet. Les choix seront aussi à faire en fonction de votre état : surpoids, diabète, intolérances alimentaires, bien sûr, mais même avec ces contraintes, il y a des solutions. Voici quelques idées…

 

  • Si vous optez pour une version classique, avec du pain, faites en sorte que celui‐ci soit élaboré avec des farines complètes, avec le moins de gluten moderne possible et avec du levain. N’ayez pas peur de garnir ce bon pain avec du bon et vrai beurre, bio et au lait cru, ou avec de la purée d’oléagineux, du fromage de chèvre ou de brebis, un œuf ou du sojami…
     
  • Les recettes de pains à index glycémique bas, voire protéiné et gras, ne manquent pas !
     
  • Une autre option « polyvalente » : les galettes ! La plus simple étant la galette de sarrasin, que vous trouvez prête à l’emploi en grandes surfaces ou magasins diététiques, mais vous pouvez en confectionner d’autres, avec de la farine de pois chiches par exemple ; vous la garnirez comme ci‐dessus, ou de temps en temps avec du bon jambon sans sels nitrités, ou carrément avec une purée de légumes au beurre et/ou fromage, de l’houmous, du guacamole, du tartare d’algues…. N’ayez pas peur du bon gras : quand celui‐ci n’est pas consommé avec trop de glucides, et surtout avec des glucides à index glycémique bas, il sera brûlé sans problème ; ce n’est pas la même chose quand vous mangez du pain blanc avec du beurre et confiture, où l’excédent en nutriments énergétiques « rapides » sera stocké sous forme de graisse…
     
  • Ou des pancakes préparés avec des farines complètes, du son d’avoine….
     
  • Ou des versions de cakes salés à base de farine complète, d’œuf, de fromage, de légumes… Si vraiment le goût sucré vous manque, vous pouvez opter pour des fruits, mais entiers, pas sous forme de jus, et accompagnés de « gras » sous forme d’oléagineux ou de purée d’oléagineux, voire de beurre ou d’huile de coco, de préparation à base d’œuf ou de farine complète

 

Croyez‐moi, un changement de petit déjeuner, ça vaut la peine ! Si vous êtes addict au sucré, pas de salut si vous ne bannissez pas les petits déjeuners‐desserts ; vous garderez les petits plaisirs doux et raisonnablement sucrés et programmés pour le goûter de 17H, ce qui vous évitera, à l’heure du diner, de plonger tête baissée dans le réfrigérateur ou le placard à la recherche de « quelque chose qui se mange » ; si ce quelque chose est « gras », ce n’est pas (plus) le moment ! Le repas du soir doit, lui être sagement léger, avec le moins de gras possible.

Remettez votre horloge biologique à l’heure, et vous pourrez « tout » manger (à condition de choisir des produits simples non industriels d’excellente qualité, et de garder des quantités adaptées à votre métabolisme et à votre activité physique), et à condition de respecter les rythmes biologiques de votre organisme. Que du bon sens ! Mais la santé et une belle silhouette sont à ce prix !